Symbiose et biomimestisme au service de l’efficience et de la résilience

(Suite de l’article  « Biomimetisme : l’économie symbiotique » sur le livre coup de coeur de La Source dorée : L’Economie symbiotique, d’Isabelle Delannoy.)

symbiose

J’entends de plus en plus de monde aspirer à une autre société, une façon plus humaine, plus naturelle, plus respectueuse de vivre.

Nombreux finissent par se dire que c’est comme ça on y peut rien.  Avec tout notre enthousiasme nous essayons au quotidien de montrer que la vie peut être différente, que c’est possible !. Et puis, on en vient à parler de l’économie, de l’internationnalisation financière qui nous dépasse. Et là je sors « mon arme fatale », le livre d’isabelle Delannoy qui avec ses exemples, ses réflexions argumentées et sa vision globale m’a levé certains blocages et conforté sur d’autres points.

C’est pourquoi j’ai eu envie de partager ce livre avec vous.

La symbiose veut dire vivre ensemble et elle ne peut exister que dans une relation d’efficacité réciproque.

Le biomimetisme s’inspire du vivant et le vivant a développé des réponses au croisement de l’efficience et de la résilience.

Ainsi nous avons à notre disposition les réponses à nos besoins actuels, il nous suffit d’observer et de nous en inspirer pour trouver les solutions dont nous avons besoin tout en respectant la nature.

Dans son livre Isabelle Delannoy a repéré 6 principes communs de fonctionnement aux systèmes efficaces qu’elle tire des initiatives existantes.

  1. Une coopération libre et directe entre les entités
  2. Des territoires de flux également accessibles à tous
  3. Une diversité d’acteurs et de ressources respectant l’intégrité de chacun
  4. L’utilisation en priorité des services rendus par les écosystèmes
  5. La recherche de l’efficience maximale des ressources des surfaces, des espèces
  6. Favoriser la comptabilité des activités humaines avec les grands équilibres de la biosphère

Elle nous propose ainsi une véritable

Métamorphose de la pensée industrielle 

Passant de l’économie extractive à l’économie de l’accès,  liant le producteur au consommateur. Le producteur au lieu de vendre des objets vend des usages.

La compétition entre producteur (qui veut vendre au plus cher) et le consommateur (qui veut acheter au prix le plus bas) disparait.

Par ailleurs, les composants interopérables (les pièces deviennent les mêmes pour tous les assemblages), facilitent les réparations, les évolutions et économisent les ressources.

La révolution internet outil de la coopération au service de la symbiose.

Internet n’est pas seulement une technique mais c’est aussi une forme d’organisation. Elle ressemble  à celle de la nature. A  une diffusion pyramidale de la connaissance succède une expression libre, d’accès d’égal à égal sans discrimination. Cette coopération libre et autonome d’un grands nombre d’acteurs qui agissent en pairs rend le système résilient.

L’open source est le témoignage de cette révolution unissant des acteurs partageant des valeurs similaires et un centre d’intérêt commun. Et qui partagent leur savoir faire et leur savoir. Wikipedia en est l’exemple le plus connu. Ainsi quand ces échanges sont fondés sur des valeurs communes,  ils transforment l’économie en la mettant au service de tous et non au service de quelques uns.

Se réapproprier l’entreprise

Lorsque les entreprises jouent leur rôle prioritaire qui est de répondre aux besoins des individus en garantissant le respect de l’Homme et de la planète qui l’abrite et le nourrit. Alors elles peuvent communiquer entre elles et s’allier autour de  valeurs et de ressources qu’elles mutualisent.

L’objectif étant non pas d’être la meilleure entreprise du monde mais la meilleur entreprise pour le monde. (slogan d’un mouvement international reliant des entreprises par un objectif social et écologique)

Ainsi le seul le seul patron c’est la mission et le moteur devient l’intelligence collective.

Le Social au coeur de cette transformation

L’élément le plus délicat dans cette transformation reste selon Isabelle Delannoy le vivre ensemble.

Dans l’ensemble des exemples qui ont été examinés les processus de gouvernance sont les plus compliqués et prennent beaucoup de temps.

Ils demandent une grande maturité et un profond changement de culture. Les peurs, les affects; les difficultés de voir l’intérêt commun et  les intérêts parfois divergents viennent souvent polluer ces expériences.

Les conditions de cette transformation de notre société

Il ne peut y avoir une société de communs prospère à long terme, ni une économie de l’information garantissant les libertés individuelles sans une propriété et une gouvernance des ces communs par les contributeurs.

Cette transformation ne peut avoir lieu qu’à la condition que les écosystèmes vivants qui fournissent la matière soient en interrelation constante avec les écosystèmes sociaux et industriel. Chacun étant le fournisseur et le consommateur de l’autre.

Le défi général est donc d’utiliser la techno sphère dans un équilibre global et où son rôle devient de maximiser les flux d’informations et les synergies entre les écosystèmes vivants et sociaux. Afin qu’ils expriment leurs pleins potentiels. C’est ainsi que Sepp Holzer, dans sa  ferme a besoin de machines pour réparer les erreurs de ses prédécesseurs  pour creuser ses étangs, faire ses terrasses et coopérer ensuite avec la nature sans intervention majeure.

Ainsi cette lecture m’a donné une lecture plus large des interactions et des enjeux. Elle confirme les défis et le chemin sur lequel La Source dorée, à sa toute petite échelle,  s’est engagée. La permaculture nous guide sur ce chemin passionnant et nous permet de ne pas perdre le cap.

Elle est aussi une invitation pour chacun à se tourner vers la sagesse de la nature tout en utilisant le meilleur de l’homme pour faire de notre planète un jardin d’Eden.

Alors vous avez envie de participer à ce changement ?

N’hésitez pas nous poser des questions ou à partager vos livres  coup de coeur ci dessous !