Cultivez votre Ecologie intérieure
Nous avons décidé depuis peu de nous lancer un véritable défi : proposer un stage intitulé « Cultivez votre Ecologie intérieure »
Mais pourquoi donc ce stage ?
Fort probablement parce que nous souhaitons avancer et partager notre petite expérience tirée du fonctionnement de La Source dorée.
Notre envie est de contribuer à une envie actuelle de plus en plus présente de construire ensemble, travailler ensemble, vivre ensemble.
La permaculture nous pousse à avancer sur ce chemin, à grandir avec notre projet et le miroir de la nature.
Alors avant de parler de permaculture humaine nous avons souhaité formaliser et partager sur la transformation qu’implique l’aventure permaculturelle.
Et j’ai eu envie de poser quelques pensées qui enrichissent notre réflexion et notre expérience.
Pourquoi parler d’Ecologie intérieure ?
l’Ecologie :
Un mot qui évoque un tas de choses différentes. J’aime bien cette définition : « elle désigne la science qui se donne pour objet la relation des êtres vivants avec leur habitat et l’environnement ainsi qu’avec les autres êtres vivants ». Et par environnement on entend les êtres vivants et non vivants qui le composent comme le sol, l’eau l’atmosphère, le climat l’ensemble formant un écosystème.
Ainsi pour nous, elle ne peut se définir que dans sa relation avec son environnement. C’est dans ce mouvement entre moi et l’environnement que je trouve ma voie. C’est aussi dans ce que la permaculture appelle les bordures que se trouvent le terreau de notre progression. C’est par ailleurs, dans l’acceptation de notre diversité et de notre caractère unique que nous trouvons notre chemin.
Alors oui ! le terme Ecologie nous a séduit dans cette inter-relation en soi et avec l’environnement.
Le terme intérieur nous invitant à prendre un temps pour s’observer authentiquement pour mieux trouver son rôle, sa place.
L’intérieur :
Pour cela nous vous invitons à regarder du côté de la philosophie. Non ne vous enfuyez pas ce sera simple !
Vous connaissez probablement la phrase reprise par Socrate : « Connais toi toi même et tu découvriras ….. ». Elle repose sur l’idée que c’est en se connaissant que l’homme trouve la sagesse. Ainsi chacun dispose du savoir en lui même « il suffit d’y accéder ». Il ne s’agit pas bien entendu, d’une analyse complaisante basée sur une introspection narcissique et égotiste mais bel et bien d’une invitation à l’humilité, la confiance, la responsabilité.
« Renonces à chercher hors de toi ce que tu es, non pour te complaire de tes opinions mais pour découvrir ce qu’il y a de profond et d’universel en toi »
Ainsi Socrate, nous invite à nous interroger pour savoir si nos idées s’accordent à notre action et inversement. Quel programme ! Car ceux qui se connaissent savent ce qui leur convient et savent ce dont ils sont capables ou non.
Ce que nous enseigne la vie
C’est souvent dans les moments les plus difficiles que nous revenons à l’essentiel. La douleur nous apprend à mieux connaître la vie. Viktor Frankl qui a vécu l’enfer des camps de concentration a retiré de cette expérience la nécessité d’avoir une raison de vivre pour traverser le pire.
Ainsi il nous enseigne que ce dont l’humain a besoin n’est pas de vivre sans tensions mais de tendre vers un but, de réaliser une mission librement choisie. Et plutôt que de se positionner en victime en s’interrogeant sur le sens de sa vie, l’important devient de s’interroger sur le sens que l’on souhaite donner à sa vie.
Tout comme en permaculture Frankl ne considère pas que les humains soient uniquement mus par leurs instincts ou leurs désirs. Ils ne sont pas non plus prisonniers de leur contexte social. ils sont responsables de ce qu’ils font, aiment, et de réaliser leures valeurs.
C’est ainsi que nous retrouvons la notion de responsabilité facteur de liberté portée par Bill Mollison, l’un des pères de la permaculture « Elle a trait à ce que nous voulons et pouvons faire, plutôt qu’aux obstacles que nous rencontrons et aux changements que nous attendons des autres. Il s’agit d’une réponse à la fois éthique et pragmatique, philosophique et technique. »
Quel beau programme que de trouver le chemin de la prise en main de nos vies et de nos destins uniques, dont nous sommes les seuls responsables.
C’est à cela que nous invite la permaculture !
Envie de cultiver votre Ecologie intérieure ?
Nous proposons un stage pratique et inter-actif pour plus d’informations tapez
La nature inspire notre « Entreprise »
Notre monde semble gouverné par la compétition. Les études, le sport, les activités professionnelles, la logique de marché … sont aujourd’hui à son service.
A La Source dorée la permaculture nous a amené à observer la nature pour en tirer des enseignements. Il existe de la compétition dans certaines conditions mais aussi beaucoup de coopération et de symbiose.
Dans le monde végétal par exemple la survie dépend souvent de la collaboration d’un monde interdépendant.
Le biomimetisme nous enseigne des modes de fonctionnement qui peuvent nous aider à résoudre nos problèmes quel que soit le système que nous abordons.
La nature nous inspire pour notre organisation d’entreprise
La Source dorée est d’abord un lieu de diversité d’activités. Aussi, elle regroupe plusieurs types de structures juridiques de La SAS (société par action simplifiée) à l’association. L’adaptation aux activités, aux contextes de mise en place, aux rythmes et souhaits des collaborateurs à ce projet a prévalu dans nos choix organisationnels différents.
Ainsi sans revendiquer un modèle participatif spécifique, nous tentons de partager la majorité des décisions.
nous avons donc constitué des pôles d’activités concourant à la cohérence du projet et interdépendants.
La coopération et la compréhension des contraintes de chacun étant nos plus gros enjeux à ce jour.
Nous avons pu expérimenter et vérifier que les premières clefs sont bien celles que l’on retrouve dans certaines études.
Les premières clefs de notre expérience
– La transparence :
Qu’il s’agisse des acteurs de La Source dorée comme des clients, il est important de pouvoir échanger sur l’envers du décor ainsi que sur nos échecs et nos réussites. L’aspect financier est souvent tabou et nous nous rendons compte qu’il est finalement pédagogique de présenter les résultats clairement. Et même si l’enjeu n’est pas de faire du « business », ni de se plaindre il est important de pouvoir mesurer que derrière un service il y a un savoir faire porté par un homme ou une femme.
De plus en plus, ce qui est superficiel ou artificiel prévaut sur l’expertise, le savoir faire, la qualité et la réponse aux besoins fondamentaux. Alors nous soutenons le local, l’artisanat et le travail de qualité. Et nous espérons transmettre notre enthousiasme et nos convictions à nos visiteurs. L’acte d’achat / vente est un échange ou chacun doit trouver sa reconnaissance.
– la volonté de décloisonner :
Au sein de La Source dorée nous favorisons les échanges entre pôles. Nous espérons tendre vers une sorte de « vis ma vie » pour que chacun comprenne ce qui vit son compagnon de travail. Et ainsi favoriser l’entre aide, la communication et proposition d’amélioration. Un engagement d’une personne à La Source dorée ne se fait jamais unilatéralement nous sommes toujours plusieurs à choisir.
– un langage commun :
Chaque membre de la source dorée est invité aux formations sur la permaculture afin de partir sur des bases communes de compréhension. Ensuite nous avons défini des valeurs à partager au sein de la source dorée : GLOB = gaieté, légèreté ouverture, beauté.
– des valeurs communes :
Le GLOB est connu et partagé par tous. Et l’on se rend compte avec le temps, même s’il s’agit de valeurs idéales, qu’elles nous aident toujours un peu plus à garder le cap et à nous améliorer. Sans jugement de valeur on est GLOB ou pas Glob.
Bien entendu, nous avons encore à progresser sur notre fonctionnement coopératif mais nous nous sentons sur la bonne voie.
Du temps et de la confiance
Nos premières constations sont qu‘il faut du temps et de la confiance pour mettre en place un tel mode de fonctionnement. Souvent il y a l’envie de participer à un projet collectif, mais ce n’est pas suffisant. Face à la responsabilité que cela induit ainsi que l’abandon de son petit moi pour adopter un grand NOUS il faut faire un long chemin.
La Source dorée aime l’entreprise
Entreprendre : n’est ce pas une de nos caractéristiques d’humain,?. Entreprendre : c’est ce que l’on met à exécution. C’est aussi ce que l’on s’engage à faire.
A La Source dorée nous croyons que si nous pensons qu’il faut faire quelque chose, nous devons le faire. Alors nous avons décidé d’arrêter de parler ou de rêver ce qu’il faudrait faire et nous essayons de passer à l’action concrète.
Le cadre de l’entreprise nous parait un cadre responsabilisant et suffisamment flexible pour le faire. c’est aussi un moyen de démontrer que faire autrement est possible à ceux qui pourraient en douter, en respectant un cadre comparable. C’est encore un moyen d’offrir plusieurs cadres d’engagement possible pour ceux qui y participent. En effet, tout le monde n’a pas l’âme d’un entrepreneur. Certains prennent aussi plaisir à participer à une aventure collective contribuant à construire un monde souhaitable et viable.
Alors oui bien entendu si on ne cherche que le seul profit économique et non l’enrichissement global, cette démarche devient lourde. L’enrichissement global comprend en effet au moins l’enrichissement du capital humain, la satisfaction de trouver du sens dans son action quotidienne.
Nous aimons d’ailleurs rencontrer les entreprises dans le cadre de séminaire insolite pour échanger avec eux sur notre expérience et leur faire découvrir l’ambiance de La Source dorée.
A suivre … « notre entreprise permacole »
Nous continuerons à tracer la carte de notre aventure pour partager notre expérience avec ceux qui le souhaitent.
Donc à suivre …
Un restaurant locavore pourquoi faire ?
Le locavorisme qu’est ce que c’est ?
Le mouvement du locavorisme est né en 2005 aux USA. L’objectif de ce mouvement est de consommer des produits provenant de moins de 200 kms de chez soi.
L’idée est de soutenir les agriculteurs et les artisans de son environnement proche. Etre locavore c’est avoir envie de rentrer dans la boucle vertueuse de l’économie locale afin de faire vivre son territoire.
C’est aussi un engagement à visée écologique qui tend à réduire les consommations de CO2 liées au transport. Ce mouvement a aussi un impact social puisqu’il cherche à réduire les intermédiaires et soutient les circuits de proximité favorisant la rencontre des producteurs et des consommateurs.
Les locavores ne sont pas forcément bio, même si certains le privilégient. Consommer bio et local et de saison reste néanmoins un objectif. Car à quoi bon manger une tomate locale cultivée sous une serre chauffée.
Ce mouvement insiste par ailleurs sur le maintien de la diversité des paysages et des écosystèmes.
Un restaurant locavore est ce possible ?
Quelques cuisiniers amoureux de leur métier et de leur terroir se tournent vers les producteurs de leur environnement. Des paysans qui ont un vrai savoir faire et qui fournissent des produits de qualité et de saison.
La Source dorée s’est créée sur ce principe. En effet, pour Jérôme Munster, le chef cuisinier ainsi que pour Nathalie et Philippe, les créateurs du lieu, il était évident que les produits devaient avant tout avoir le rôle principal.
Néanmoins, très vite il s’est avéré difficile de trouver des partenaires prêts à fournir des produits régulièrement et répondant aux exigences de notre choix. C’est à dire des produits bio, frais et de qualité tant en goût que visuellement. Dans un restaurant les assiettes doivent être comparables. Nous ne pouvons pas servir un suprême de volaille de 300 g sur une assiette et un autre de 100 g, par exemple. Par ailleurs un mesclun percé ne sera pas visuellement agréable.
La Source dorée dispose de sa ferme pour une partie des approvisionnements et nous savons combien il est difficile de répondre à ce type d’attentes. Néanmoins notre ambition et d’y répondre pour offrir de beaux et bons produits qui ravissent les yeux et les papilles. Car nos clients viennent dans un restaurant pour être surpris, pour sortir de leur assiette quotidienne.
Et nous souhaitons que chacun retrouve ou trouve enfin le goût de chaque élément constituant son assiette. Alors un restaurant locavore, oui mais pas facile sur notre territoire.
Locavorisme et permaculture
Bien entendu, les locavores ont des points communs avec les permaculteurs, ils sont à la recherchent de produits locaux. Ils respectent plus les saisons et contribuent à développer des échanges locaux.
Comme nous l’avons déjà souligné le locavore n’est pas forcément bio même si une grande tendance en France pousse dans ce sens. Le locavore ne consomme pas toujours des produits de saison, mais peut consommer des produits sous serres chauffées de son voisin. Sa démarche ne l’amène pas forcément à cultiver son jardin ou son balcon. Son engagement dans une compréhension des lois de nature n’est pas forcément marquées comme en permaculture.
C’est un comportement d’achat responsable, qui peut mener vers une vie plus respectueuse de la planète.
Locavore toi même
Alors vous l’aurez compris être locavore c’est reconnaître son terroir. Mais c’est aussi essayer de respecter les rythmes de la nature en choisissant plutôt la production de son voisin. C’est aussi la recherche de la rencontre pour un contact avec celui qui produit. C’est surtout limiter les transports de produit. En fait, c’est se comporter de façon plus responsable par rapport à sa consommation des aliments contribuant à se nourrir.
En favorisant le développement de l’économie prés de chez soi il crée ainsi les conditions d’un mieux vivre ensemble dans son environnement de vie.
C’est d’une certaine façon « habiter vraiment » son environnement, s’ancrer dans son terroir en respectant ses constituants. Ainsi on respecte les savoirs-faires des hommes qui constituent sa communauté.
Quel plaisir de retrouver le dialogue avec son voisin. Et aussi l’intérêt de ce qui a trait à l’un pilier de notre survie : l’alimentation de qualité. « Que ton aliment soit ta principale médecine » Hypoccrate en était convaincu il y a bien longtemps.
Revenir aux fondamentaux c’est une façon de reprendre pied dans un environnement instable. Mais encore, une façon de remettre de la cohérence dans notre vie et dans nos choix. c’est aussi une façon de reconnaître l’autre celui qui vit prés de chez nous et de réhumaniser notre consommation.
Avec des gestes très simples nous pouvons reprendre la maîtrise de nos choix et devenir acteur de notre vie. C’est aussi contribuer au changement que nous souhaitons pour un monde meilleur pour nous et nos proches.
Alors Locavore toi même !
Permaculture
Design au service de l’utopie
L’utopie : vaste sujet me direz vous ? pour ma part j’adore ce mot. Il me donne envie d’aller voir ce qui se trouve derrière et vous ?
Alors l’utopie ça vous dit ?
Il y a quelques années déjà, les circonstances nous ont fait ressentir la beauté de la vie et le cadeau de pouvoir l’expérimenter jour après jour.
Depuis, nous accueillons la vie comme un miracle chaque jour renouvelé. Vivre ce cadeau quotidien est tellement incroyable que vivre l’utopie nous est apparu comme une évidence.
La permaculture est devenue notre passion et a donné de la structure à notre projet. Avec la permaculture et sa méthode : Le design, l’utopie devient chaque jour un peu plus une réalité.
D’où vient l’utopie
Le terme utopie a été créé par Thomas Moore en 1516, il vient du grec u et topos et désigne une société imaginaire idéale. dans le Larousse vous trouverez aussi : projet irréalisable et imaginaire.
Sa traduction directe serait « un lieu qui n’existe pas ». C’est certainement pour cela que par esprit de résistance, nous avons choisi un lieu comme celui où nous essayons de rendre réelle une belle utopie : La Source dorée.
L’utopie a séduit bien avant nous de grands personnages comme :
- Victor hugo : « L’utopie est la vérité de demain ».
- Édouard Herriot : »Une utopie est une réalité en puissance. »
- Pierre Rabhi : » C’est dans les utopies d’aujourd’hui que sont les solutions de demain. «
L’utopie naît de la conscience d’un dysfonctionnement, d’une résistance aux règles implicites et explicites d’une société. Elle se nourrit d’imaginaire, de réflexion et de volonté de changement, d’une recherche de sens.
L’utopie se révèle complètement dans l’engagement et la responsabilité. C’est à cette condition que l’on peut envisager de la vivre en la transformant en réalité.
Elle s’oppose au pessimisme, au fatalisme, à l’immobilisme et à la peur du changement pour ouvrir une fenêtre sur les « et si .. » les « alors on le fait … »
Bien entendu l’utopie positive est motivée par un mieux vivre ensemble et refuse l’indifférence et la pensée unique.
Permaculture et utopie
La permaculture est clairement ancrée dans cette recherche appliquée « d’un autre système possible », pluriforme, s’engageant sur le long terme et la persévérance.
L’observation, commencer petit, corriger tout en s’inspirant de la nature sont autant de principes que nourrissent cet engagement.
David Holmgren cofondateur de la permaculture rappelle que la permaculture » a trait à ce que nous voulons et pouvons faire plutôt qu’aux obstacles que nous rencontrons et aux changements que nous attendons des autres. Il s’agit d’une réponse à la fois éthique pragmatique philosophique et technique ».
Finalement vivre l’utopie est un choix, une posture de vie, un engament libre et joyeux.
Dans un monde ou le résultat compte plus que l’effort ou la compétition est valorisée par rapport à l’entre aide, nous avons choisi la voie de l’utopie pour un futur meilleur. C’est le moteur de notre action que nous vivons avec enthousiasme
A partir du moment où nous avons accepté que nous sommes responsables de ce que nous aimons, de ce que nous faisons, de vivre nos valeurs au quotidien. Notre projet est devenu une évidence : créer un lieu cohérent de démonstration de la concrétisation de cette utopie. Tout en restant en lien avec tous les mondes : économique, agricole, commercial politique amical et bénévole …
Et pour cela il nous fallait vivre les valeurs en lesquelles nous croyions au quotidien.
c’est ainsi que sur la base du tryptique :
Nous avons construit la Source dorée.
Les rencontres ont fait le reste. chaque jour les interactions avec tous les acteurs et les éléments nous font évoluer.
Toucher la réalité en abordant les bordures
Nous touchons régulièrement nos limites (bordures) physiques psychologiques émotionnelles et rationnelles. Les bordures qui sont des lieux de richesses et de créations et qui nous poussent à toujours plus de clarté et de structure. Ceci nous ramène sans cesse à l’importance d’un design (de projet, de vie) et à l’analyse des interactions. Afin de faire foisonner les possibles.
Malgré l’évidence et l’enthousiasme ceci n’est pas un chemin tranquille les moments de doutes, l’épuisement l’incompréhension, la remise en cause lié au facteur humain, les obstacles sont au rendez vous autant que les moments de bonheur.
Ainsi nous dépassons ces « souffrances ou obstacles » pour dépasser nos limites et ouvrir son champs de possibles intérieur et pratique. C’est une façon de devenir plus libre et plus épanouis et de ressentir profondément l’utilité de son action et le sens que l’on donne à sa vie. Pour vivre ce moment de bonheur lorsque vous vous dites » je suis à ma place ».
A suivre …
Dans un prochain article j’essaierais de vous proposer un premier retours d’expérience sur notre façon de vivre l’utopie.
Les coulisses d’un tournage sur la permaculture à La Source dorée
en Rhone alpes
Quelle chance ! nous avons pu accueillir pour un tournage sur la permaculture 2 personnages passionnés et passionnants :
Jéremy Rizoud notre « jedy » préféré qui anime des formations à la permaculture à La Source dorée
et
Gérard Ducerf le « Maître » des plantes bio indicatrices himself.
Et oui que du beau monde !
C’est la société de production Jupiter qui va proposer un film sur la permaculture et toutes les belles nouveautés qui éclosent de part et d’autres de la France.
Rencontre avec un homme authentique au service des écosytèmes naturels
En rencontrant pour la première fois Gérard Ducerf nous avons découvert un homme joyeux et passionné. Un paysan qui a vu son chemin se transformer suite à un accident de travail et notamment au sabot d’une vache qui l’a arrêté net. Gérard dit, lui même, qu’elle lui a finalement offert une nouvelle vie consacrée à la botanique appliquée.
Gérard tout petit déjà se passionnait pour les plantes mais « ce n’était pas vraiment l’intérêt chez les paysans de l’époque ». Il a repris l’activité de la famille en conventionnel et s’est très vite interrogé sur les pratiques de ces pairs. C’est après son passage en bio que l’accident a accéléré le processus de transformation de Gérard. Il s’est alors plongé dans la recherche bibliographique des plantes sauvages, « des mauvaises herbes » comme disent les paysans. Après avoir travaillé pour des collectivités locales sur les zones naturelles, sur les plantes dites invasives, sur des cartographies de grandes zones, sur la cueillette de plantes sauvages pour les laboratoires pharmaceutiques. Il s’est rendu compte que les plantes lui indiquaient finalement la nature des sols leurs avantages et leurs faiblesses. C’est de là qu’est née l’encyclopédie des plantes bio indicatrices qui fait aujourdhui 3 volumes et quelques autres en préparation.
Des mauvaises herbes pour « réparer » les sols
Ainsi grâce à l’analyse des plantes qui occupent le terrain vous pouvez découvrir l’histoire de votre sol et ses déséquilibres. Selon Gérard une plante ne vient pas par hasard, elle pousse parce que les conditions de réveil d’une graine en dormance sont réunies. Une plante ne vient que pour compléter une carence du sol pour rétablir en quelques sorte l’équilibre.
Et oui !!! finalement il faudrait laisser ces mauvaises herbes faire leur travail jusqu’à ce elles disparaissent, témoignage d’un rééquilibrage naturel.
Cela remet en cause nos pratiques n’est ce pas ? En tout cas cette approche nous permet de faire un diagnostic de nos sols et d’envisager des plans d’action éclairés de correction.
La cohérence en cadeau
Gérard est un chercheur autodidacte reconnu aidé d’un bons sens pratique de paysan doublé d’une grande générosité. Passer une journée à ses côtés fut un grand plaisir, sa simplicité et sa bonhomie a charmé La Source dorée. Quand l’homme et son oeuvre sont en cohérence quel enseignement !.
Pour résumer le bonhomme, je vous transcrit une de ses phrases : »Je ne fais qu’observer et retranscrire, je ne fais rien moi ». Une belle leçon d’humilité.
Pour lui « la permaculture permettra d’envisager un avenir pour nos sols en train de mourrir ».
En ce qui concerne notre ami Jéremy Rizoud son intervention a porté sur l’analyse de la biologie des sols et les moyens de corriger des sols perturbés. Je demanderais directement à Jéremy de nous faire un article pour présenter cela, il le fera bien mieux que moi. A suivre …
Vous l’aurez compris ce fut elle belle journée riche en échange et en convivialité pour nous tous.
Les auxiliaires, amis
permacoles de la ferme de La Source dorée
Par Karine Lardans
Afin d’améliorer notre système permacole et d’éviter l’utilisation de produits phytosanitaires, nous cherchons à coopérer avec les auxiliaires du jardin. Tous ces animaux sauvages contribuent à maintenir un système équilibré soit parce qu’ils vont améliorer la pollinisation des plantes, soit parce qu’ils sont prédateurs de ravageurs de nos cultures.
Le principe est simple : PULL & PUSH
C’est-à-dire attirer (to pull : tirer) les auxiliaires – amis de nos jardins – au centre de notre système de culture et repousser (to push : pousser) les ravageurs, qui entrent en compétition avec nous pour les cultures.
Pour attirer les auxiliaires,
il suffit de leur offrir le gîte, le couvert et de l’eau. Le meilleur moment est de leur disposer tout cela avant l’hiver. Ils s’installeront confortablement dans nos systèmes permacoles et seront présents au pieds levés au moment propice pour nous, c’est-à-dire au printemps.
Pour les attirer et les accueillir, nous avons donc planté des plantes mellifères (notamment des plantes aromatiques tout autour du potager, des fleurs dans les planches de culture). Le lierre qui recouvre un vieil érable attire les abeilles en fin d’été par sa floraison.
Tout ce petit monde profite des mares, coupelles d’eau présentes sur le terrain.
Enfin, nous laissons des tas de pierres, de bois, de paille, de feuilles, par-ci par-là, à proximité des zones de de cultures. Petites nouveautés, la réalisation d’abris à insectes avec des bouteilles en plastiques que l’on a dispersés dans le potager.
Pour repousser les ravageurs,
nous avons planté et semé des plantes répulsives (rue, plantes aromatiques diverses, tanaisie, phacélie, sarrasin…) qui crée une confusion. Les ravageurs seront ainsi perdus par ses odeurs différentes.
De plus, le fait d’attirer les auxiliaires prédateurs des ravageurs permet de limiter leur population.
Cet automne, nous avons par ailleurs repiqué des fèves. Celles-ci attireront les pucerons au printemps. Ces fèves sont donc les garde-manger des coccinelles qui se régaleront des pucerons.
L’idée est toujours de maintenir un équilibre. Aussi est-il important de limiter la population de ravageurs et non de l’éradiquer complètement. Sinon comment voulez-vous nourrir les auxiliaires prédateurs ?
Et vous quelles astuces avez-vous mis en place pour attirer les auxiliaires ?
[symple_button url= »http://la-source-doree.fr/formations-permaculture-lyon/ » color= »orange » size= »large » border_radius= »3px » target= »self » rel= » » icon_left= » » icon_right= » »]Découvrez nos stages et nos chantiers participatifs[/symple_button]
Espace Presse
- Espace Presse25 août 2019 - 19 h 08 min
Contactez-nous
Tel : 04 72 84 94 01
Mel : villa@la-source-doree.fr
Suivez nous !